CONSULTATION SUR LES RYTHMES SCOLAIRES
Du 8 au 30 novembre 2010
Synthèse des représentants FCPE des parents d'élèves au Conseil d'Administration
du lycée Camille Claudel à Vauréal
En préambule, nous tenons à souligner que notre conseil local, même s'il est favorable à la révision des temps scolaires, déplore fortement les conditions de cette consultation qui ne l'ont guère incité à apporter les observations ou les réponses que le sujet méritait.
Nul ne conteste, au sein du groupe de parents FCPE du lycée Camille Claudel, qu'il conviendrait effectivement de réfléchir à une réelle prise en compte des rythmes biologiques ou chrono-biologiques de l'enfant et de l'adolescent afin de répartir au mieux les enseignements dans la journée, la semaine et l'année, et à la nécessité qu'il y aurait à replacer l’enfant, et non des critères économiques, au centre des préoccupations de tous.
De même, le débat à propos du nombre de demi-journées scolaires par semaine, de l'alternance école/vacances, du temps de la pause méridienne et du temps personnel d'étude retient toute l'attention des parents d'élèves FCPE. Nous rappelons d'ailleurs que, persuadés de l'impact positif sur les modalités d'apprentissage des élèves mais également tout à fait conscients des enjeux socio-économiques que soulèverait une révision des rythmes scolaires, nous sommes depuis toujours impliqués dans toutes les discussions relatives à ces questions.
Malheureusement, en lieu et place d'une concertation sérieuse, responsable et dont nous aurions été convaincus de la finalité, les instances de l'Education Nationale nous ont transmis une série de thèmes et d'interrogations et accordés trois semaines qui devaient suffire à nous documenter, nous concerter et rédiger une série de propositions. Nous posons ici la question de savoir comment un sujet aussi vaste, d'une telle complexité et comportant autant de paramètres à prendre en considération pourrait se contenter d'un délai aussi court et d'un forme aussi sommaire ?
Nous espérions que le débat organisé dans le Val d'Oise le 17 novembre dernier sous la houlette des autorités académiques aiderait les participants conviés (enseignants, personnels administratifs et parents d'élèves) à structurer leur réflexion. Or, il s'est révélé inutile car mené sans permettre aux intervenants de la table ronde de s'exprimer chacun plus de quelques minutes – et ce fut alors pour répondre à des questions particulièrement orientées – et en refusant au public dont nous faisions partie de participer, ne serait-ce que pour poser à notre tour quelques questions parfaitement légitimes !
Par ailleurs, les thèmes abordés dans cette consultation concernent essentiellement les élèves du premier degré et il ne nous appartient pas de parler aux noms des acteurs intéressés sans en avoir débattu avec eux.
En tant que parents d'élèves au lycée, nous avons le sentiment que dans le contexte général présent de réforme et local de mise en place de celle-ci, notre contribution à cette consultation se résume à constater et regretter les difficiles conditions du temps de repas (pause méridienne) et les contraintes matérielles et humaines qui justifient des emplois du temps lourds, inconfortables et parfois aberrants.
Pour finir, nous nous interrogeons sur le bien-fondé d'une telle entreprise dans les circonstances actuelles de réduction du nombre d'enseignants, des dotations horaires et des moyens financiers mis à la disposition de l'éducation de nos enfants. La logique de maîtrise des coûts qui dicte les choix locaux et nationaux est-elle compatible avec le respect de rythmes scolaires adaptés aux enfants et aux adolescents ?
