mercredi 8 juin 2011

APB et détérioratiion des conditions de travail : Lettre à M. l'Inspecteur d'Académie


La procédure APB s’est achevée le 31 mai dernier. Nous, parents d’élèves FCPE élus du lycée Camille Claudel de Vauréal, vous contactons afin de dénoncer les difficultés grandissantes et préjudiciables que les élèves de Terminale, toutes séries confondues, et leurs familles ont rencontrées au fil de la saisie des vœux post bac sur APB.

Nous avons conscience de la charge de travail croissante et des tâches administratives complexifiées auxquelles sont immanquablement confrontés les enseignants et membres de l’équipe éducative d’un établissement de par cette procédure informatique nationale mise en place en 2009.  Nous espérions qu’avec le temps, APB deviendrait d’une utilisation plus sûre et cohérente, or nous déplorons nombre d’erreurs et d’oublis de notes, qui ont engendré beaucoup d’inquiétude chez les élèves et familles concernés, et parfois un surcroît de travail (recherche de copies, de notes, pointages, …).

Dans une période d’examens décisifs, nous estimons que les élèves de terminale doivent se consacrer aux cours et aux révisions sans stress supplémentaire, ce qui n’a pas été le cas pour beaucoup d’entre eux.


Ces dysfonctionnements ont induit de fait une iniquité et inégalité de traitement entre élèves, et au-delà, entre établissements. Certaines admissions en classes supérieures, classe préparatoires ou filières plus exigeantes que d’autres, risquent d’être remises en cause par les modalités de candidature via APB. Les notes que les familles ont dû entrer ou rectifier dans la mesure de leurs possibilités et de leur réactivité apparaissent accompagnées d’une astérisque, qui indique donc qu’elles ne sont pas « garanties » par le lycée, ce qui suffit à écarter un dossier de candidature par une école à la sélection drastique. Les  conséquences  peuvent donc s’avérer déterminantes pour l’affectation des élèves concernés.

Les problèmes rencontrés avec APB viennent s’ajouter à une détérioration globale des conditions de travail au sein du lycée, que nous imputons aux diverses réformes entreprises et surtout au manque de moyens avec lesquels celles-ci sont menées : saturation des espaces, éclatement des emplois du temps, mauvaise répartition du travail pour les élèves, accompagnement dit « personnalisé » sans que la réalité corrobore les annonces officielles, ... Nous estimons qu'il est temps de tirer les conséquences et d’obtenir des transformations réellement au service de l'émancipation des élèves, de la qualité de l'enseignement et de la qualité de vie au sein de l’établissement. C’est pourquoi nous souhaitons

-     La mise en œuvre réelle et quantifiée d’un enseignement personnalisé, avec des groupes de langue réduits, des dédoublements en sciences et humanités selon les parts du programme, des TP et TD dans de bonnes conditions, un accompagnement individualisé (sans stage « passerelle » ou autre « remise à niveau ») qui apporte autonomie, méthodologie, et meilleure appréhension des difficultés.

-    Une gestion responsable des remplacements de professeurs dès le premier jour. Que penser par exemple d’une classe de terminale dans laquelle se succèdent 5 professeurs de philosophie ?  Raisons personnelles,  maladie, stages,…, les absences perlées ou de plus longue durée de professeurs s’accumulent et les élèves perdent chaque semaine quelque 2 à 3 heures !

-          Des effectifs à échelles humaine et pédagogique, 23 ou 24 et non 35 ou plus. 

-          Une politique ambitieuse et générale de l’enseignement linguistique et non des innovations et partenariats réservés aux établissements pilotes ou phares, qui sont censés convaincre la population des parents.

-          La non concurrence des lycées.

-          L’égalité nationale des enseignements.

 
Nos inquiétudes sont réelles devant l’état actuel de l’Education Nationale et nous souhaitons ardemment un enseignement plus juste et garant d’une réussite humaine, quelle que soit la voie choisie.

Nous attendons de votre part des réponses concrètes et circonstanciées à nos interrogations.

Lire le courrier dans son intégralité.

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